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Soutenance

Magie et magiciennes dans l’art de la première modernité

L’ED 441 a le plaisir de vous inviter à la soutenance de thèse de Pierre Tchekhoff préparée sous la direction de Philippe Morel :

Magie et magiciennes dans l’art de la première modernité, sabbat, nigromancie et culture de la magie

14 décembre 2024

14h00, Galerie Colbert - 2, rue Vivienne - Paris 2e - Salle Jullian (1er étage)

Jury

Philippe Morel, Professeur émérite, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Directeur de thèse
Tania De Nile, Professeur adjoint, Università degli Studi di Roma "Tor Vergata"
Sophie Houdard, Professeur émérite, Université Paris 3 Sorbonne-Nouvelle (rapporteur)
Alessandra Anselmi, Professeur, Université de Bologne
Jean-Patrice Boudet, Professeur émérite, Université d’Orléans (rapporteur)

Résumé

Magie et sorcellerie sont deux thèmes encore peu explorés en histoire de l’art de la première modernité. Le sujet est fréquemment traité lorsqu’il s’agit d’art contemporain, notamment au sein d’un XIXe siècle fasciné par l’occulte. Le Calendrier magique de Manuel Orazi, la Nuit de Walpurgis d’Albert Welti ou encore la Ronde de sabbat de Louis Boulanger témoignent de l’obsession contemporaine pour ces thématiques. Au cours du XXe siècle, la récupération et le détournement du personnage de la sorcière comme nouvelle figure d’une féminité subversive et anti-patriarcale sont aussi de plus en plus explorés.
Dans un Occident prémoderne marqué par les procès de sorcellerie et une diabolisation croissante des pratiques magiques, la représentation artistique de la magie exprime la relation ambigüe que l’homme moderne entretient avec celle-ci. La magie apparaît sous le pinceau, le burin et le fuseau comme le reflet d’une société tourmentée par cette ambigüité, entre fascination et aversion.
Cette thèse de doctorat accorde un intérêt particulier aux scènes de magie produites en Italie au cours de la première modernité, entre la fin du XVe siècle et le XVIIe siècle. Ces bornes chronologiques se calquent sur celles de la période la plus intense des procès de sorcellerie en Occident. Il s’agit d’analyser les figures clés de la culture moderne de la magie associant la nigromancie – une magie savante aux rituels complexes – au lexique de la sorcellerie et des croyances populaires détournées par les théoriciens du mythe sabbatique.

Mots-clés

Magie, sorcières, Médée, Circé, Endor.

Illustration
Agostino Veneziano, Lo Stregozzo, New York, Metropolitan Museum of Art, burin, 30 x 62 cm, c. 1520-1527