Les mouvements artistiques italiens et le contexte politico-esthétique international des années 1960
L’ED 441 a le plaisir de vous inviter à la soutenance de thèse d’Anna Battiston, préparée sous la direction de Philippe Dagen et Angela Vettese :
Les mouvements artistiques italiens et le contexte politico-esthétique international des années 1960
20 décembre 2024
14h00, Galerie Colbert – 2, rue Vivienne – Paris 2e – Salle Perrot (2e étage)
Jury
Valérie Da Costa, Université Paris 8 Vincennes - Saint-Denis
Philippe Dagen, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Co-Directeur de thèse
Lara Conte, Université Roma 3
Laura Iamurri, Université Roma 3
Angela Vettese, IUAV, Co-Directrice de thèse
Résumé
Cette thèse adopte une approche transdisciplinaire et transnationale, à l’intersection de l’histoire politique italienne et de ses relations avec les États-Unis pendant la Guerre froide, de l’histoire culturelle et des expositions, ainsi que de l’histoire sociale, géographique et politique de l’art. Elle met en avant les échanges artistiques transnationaux et explore comment ceux-ci ont contribué à remodeler les systèmes de domination culturelle de cette époque. L’étude se concentre sur trois principaux axes de recherche : la géopolitique esthétique dans le contexte des années 1960, en particulier la diplomatie culturelle entre l’Italie et les États-Unis ; la production artistique italienne de cette période et sa relation avec les contextes politiques national et international, en examinant les réactions et les influences face aux rapports complexes entre culture, médias et pouvoir ; le rôle de l’art italien dans le contexte artistique international des années 1960, en particulier à travers les transitions, circulations et transferts artistiques entre l’Italie et les États-Unis. Si l’objectif de ce travail n’est pas d’offrir une analyse exhaustive d’une période historique déjà largement documentée, il propose une lecture croisée et transversale de ceci afin de questionner les systèmes de son historicisation. Cette recherche s’appuie sur une analyse historique et culturelle, mettant en évidence les recherches esthétiques italiennes qui ont marqué la décennie, de l’art programmé aux expérimentations du Pop italien (Scuola di Piazza del Popolo), de la poésie visuelle à l’Arte Povera. Il s’agit ainsi d’une relecture critique, adoptant une perspective résolument matérialiste, de certains chapitres de l’histoire de l’art italienne des années 1960, tout en cherchant à souligner les espaces de résistance esthétique qui, dans ce contexte de domination politico-culturelle, ont permis l’émergence d’alternatives artistiques et de nouvelles formes de création collective.
Mots-clés
Relations internationales, Guerre froide culturelle, géopolitique esthétique, transferts culturels, Global Pop, espaces alternatifs, lieu de l’art.