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Soutenance

Soutenance de thèse / Alice Aigrain / Des corps malades sous l’objectif. La photographie médicale dans les musées hospitaliers parisiens (1866-1945)

L’ED 441 a le plaisir de vous inviter à la soutenance de thèse de Alice Aigrain, préparée sous la direction de Michel Poivert

Mardi 19 septembre 2023 à 10h00
Galerie Colbert, 2 rue Vivienne, 75002 Paris, salle Jullian


Jury

Anne Carol, Professeure à l’Université Aix-Marseille
Mechthild Fend, Professeure à l’Université de Francfort
Christophe Granger, Maitre de conférences HDR à l’Université Paris-Saclay
Laurence Guignard, Professeure à l’Université Paris Est-Créteil
Michel Poivert, Professeur à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, directeur de la thèse
Bertrand Tillier, Professeur à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Anne Rasmussen, Directrice d’études à l’EHESS

Résumé

À partir de 1866, le médium photographique s’institutionnalise dans le champ médical parisien grâce à la mise en place d’une politique volontariste de la part de l’Assistance publique. Cette thèse se propose de mettre en perspective ce moment particulier des rapports de la médecine à la photographie en interrogeant les usages – revendiqués ou non – et le statut du médium pour les sciences médicales jusqu’aux années 1945. Dans une démarche croisant l’histoire patrimoniale et les études visuelles, cette recherche se propose de dresser une histoire sociale et culturelle de l’appropriation de la photographie par le corps médical à des fins de représentation des corps malades. Pour ce faire, six musées et leurs collections sont étudiés dans leur singularité ainsi que dans les permanences qui se dessinent entre eux : les musées de l’hôpital Saint-Louis, de l’hospice de Bicêtre, de la clinique Baudelocque, de l’hôpital Boucicaut, le musée Dejerine et celui du Val-de-Grâce. Cette recherche met au jour la multiplicité des projets tant scientifiques, politiques, professionnels voire commerciaux que porte la photographie médicale : les usages du médium ne peuvent dès lors se résumer à des enjeux d’objectivité et de documentation scientifique. Ce travail s’organise autour de trois périodes chronologiques : les années 1860 à 1890 sont celles de l’institutionnalisation progressive du médium dans le monde médical ; les années 1890 à 1910 sont celles d’une généralisation de l’usage de la photographie en médecine ; les années d’entre-deux-guerres sont marquées par un réinvestissement du corps médical dans les musée hospitaliers et leurs collections photographiques.

Mots-clés

Musée, photographie (histoire de la), médecine, collection photographique, exposition, institution, histoire culturelle, études visuelles, patrimoine scientifique, imagerie médicale.