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Soutenance

Soutenance de thèse / Carole Fonticelli / L’identité religieuse des Pays-Bas à travers l’iconographie de Marie-Madeleine : une sainte à la fois catholique et protestante ?

L’ED 441 a le plaisir de vous inviter à la soutenance de thèse de Carole Fonticelli, préparée sous la direction de Colette Nativel

Samedi 17 décembre 2022 à 14h00
Galerie Colbert, Salle Vasari (1er étage)

Jury

Colette Nativel, Professeure émérite à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Directrice de thèse
Stijn Bussels, Professeur à l’Université de Leiden
Ralph Dekoninck Professeur à l’Université Catholique de Louvain
David Mandrella, Docteur en Histoire de l’art, Enseignant à l’IESA
Michel Weemans, Professeur à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Résumé

Marie-Madeleine est l’une des saintes les plus représentées dans les Pays-Bas du Nord au XVIe et au XVIIe siècle. Son iconographie proliférante n’a pourtant pas attiré l’attention des chercheurs. A travers des études de cas et en insérant les œuvres dans leur contexte historique précis, notre thèse s’intéresse à la présence de cette sainte catholique en terre protestante. En fonction de la situation politique, géographique et théologique dans laquelle ils se trouvent, les artistes réinventent et adaptent l’iconographie de Marie-Madeleine.
Dans un premier temps la sainte, qui incarne les valeurs de la Contre-Réforme, persiste dans les milieux catholiques des Provinces-Unies. Dans un pays où la pratique publique de la confession catholique est interdite, l’étude des tableaux d’églises, des églises dédiées à la sainte, ainsi que des rites, comme les pèlerinages, qui lui sont consacrés attestent de l’importance d’une sainte pour cette confession.
Peu à peu, les artistes s’adaptent aux deux confessions majeures des Pays-Bas du nord et Marie-Madeleine, qui devient un modèle de repentance et incarne le rejet de la vanité, correspond aussi bien aux catholiques qu’aux réformés. Les artistes maniéristes d’Haarlem, puis les caravagesques d’Utrecht, actualisent le message délivré par la sainte et en font un exemple pour le spectateur qui la regarde.
Enfin, et dès les années 1630-1640, Marie-Madeleine sert de figure exemplaire aux tenants de la Nadere Reformatie, ce courant piétiste réformé. Cet assouplissement de la confession calviniste se rapproche des préceptes de la Devotio Moderna. Dès lors, l’image magdalénienne se situe au cœur des échanges entre catholiques et protestants, entre le sacré et le profane et envahit toutes les strates de la société.

Mots-clés

Réforme, Contre-Réforme, Sainteté protestante, sainteté, Pays-Bas, Provinces-Unies, Nadere Reformatie.