Soutenance de thèse / Cassandre Herbert / Le mythe de Cérès dans l’art européen de la Renaissance (XVe – XVIIe siècle)
L’ED 441 a le plaisir de vous inviter à la soutenance de thèse de Cassandre Herbert préparée sous la direction de M. Philippe Morel et M. Denis Ribouillault :
Le mythe de Cérès dans l’art européen de la Renaissance
(XVe – XVIIe siècle)
Samedi 16 décembre 2023 à 14h30 à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
à la Galerie Colbert – 2, rue Vivienne – Paris 2e – Salle Jullian (1er étage)
Jury
Claudia CIERI VIA, Professeure émérite, Université Roma-La Sapienza
Sefy HENDLER, Professeur, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Johanne LAMOUREUX, Professeure titulaire, Université de Montréal
Philippe MOREL, Professeur émérite, Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Directeur de thèse
Denis RIBOUILLAULT, Professeur titulaire, Université de Montréal, Codirecteur de thèse
Steven STOWELL, Professeur agrégé, Université de Concordia
Résumé
La thèse analyse les représentations du mythe de Cérès, déesse romaine de l’agriculture et le faisceau d’idées qu’il concentre dans l’imaginaire collectif de la première modernité, le choix a été fait d’étudier sa représentation dans des contextes géographiques différents, selon un axe chronologique allant de ses premières résurgences dans l’art et la littérature du XVe siècle, où se cristallisent en Italie la plupart des significations allégoriques et symboliques qui lui sont associées, à la première moitié du XVIIe siècle lorsque s’annoncent les prémices d’un changement de paradigme et, surtout, se confirment les effets de la Contre-Réforme et du Concile de Trente sur les œuvres à thématique païenne. Des œuvres réalisées sur différents supports sont ainsi convoquées et interrogées à l’aune des sources littéraires employées par les artistes et de leur contexte de production. Le corpus analysé se divise en trois parties qui correspondent aux grandes thématiques abordées dans la thèse : l’abondance, la fertilité, ainsi que les relations entre Cérès et le christianisme. Les deux premiers thèmes relatifs à la prospérité et à la fécondité reprennent les principales propriétés attribuées à Cérès depuis l’Antiquité, tandis que le troisième thème s’attache à retracer les rapports entre la déesse et l’imaginaire chrétienne, à travers l'étude d'œuvres qui, dans certains cas, ont été produites par le même artiste.
This thesis analyses the representations of the myth of Ceres, the Roman goddess of agriculture, and the bundle of ideas it concentrates in the collective imagination of early modernity. In different geographical contexts, the representations of the myth are investigated along a chronological axis ranging from the first revivals in art and literature in the 15th century - when most of the allegorical and symbolic meanings associated with it crystallise in Italy - to the first half of the 17th century, when the first signs of a paradigm shift began to appear and, above all, the effects of the Counter-Reformation and the Council of Trent on works with pagan themes were confirmed. Works of various kinds (paintings, frescoes, engravings, manuscripts, incunabula, ornaments and medals) will be examined taking into account the literary sources used by the artists and the context in which they were produced. The corpus analysed is divided into three parts, which correspond to the major
themes addressed in the thesis: abundance, fertility and the relationship between Ceres and Christianity. The first two themes, abundance and fertility, concern the main properties attributed to Demeter-Ceres since antiquity, while the third theme focuses on the relationship between the figurative tradition we will call 'demetriac' and Christian figurative imagery, through the study of works that, in some cases, were produced by the same artist.
Mots-clés
Cérès, Déméter, art italien, art flamand, Renaissance, fécondité, fertilité, agriculture, christianisme, iconographie