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Soutenance

Soutenance de thèse / Florence Larcher / Saint Roch. Les images d’un santo novellino en Italie (1350-1680)

L’ED 441 a le plaisir de vous inviter à la soutenance de thèse de Florence Larcher, préparée sous la direction de Philippe Morel

Saint Roch. Les images d’un santo novellino en Italie (1350-1680)

22 novembre 2025
14h00, Galerie Colbert, salle Giorgio Vasari

Jury 

Giuseppe Capriotti (Università di Macerata), examinateur
Guillaume Cassegrain (Université Grenoble Alpes), rapporteur
Anne-Laure Imbert (Université Toulouse Jean-Jaurès), examinateur
Anne Lepoittevin (Sorbonne Université), rapporteur
Philippe Morel (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), directeur de thèse

Résumé 

Roch de Montpellier est un santo novellino, un saint récent, nouveau venu dans la cour céleste, dont le culte s’officialise entre la France et l’Italie à la charnière entre le Moyen Âge et la Renaissance. Sa fabrique hagiographique s’accompagne d’une fabrique visuelle d’autant plus significative qu’elle procède sans référent incarné ou textuel. Effectivement, à l’inverse de Bernardin de Sienne (1380-1444) ou Charles Borromée (1538-1584), pour représenter une figure apocryphe comme Roch, il faut composer avec l’absence d’une hypostase à laquelle on pourrait se référer afin de produire « une mise en parallèle, sinon une vraie osmose entre les mots de la description physique et les traits de l’image » (Dagron). La quête de forme de Roch s’avère encore plus contrariée si on considère que ses premières images précèdent la rédaction de sa légende. Cette thèse propose donc une étude généalogique des images du saint depuis leur fabrique lors de la Peste noire jusqu’à leurs ultimes standardisations dans les années 1680 après les dernières grandes épidémies affligeant l’Italie. Elle documente la figure originelle, objet d’une dévotion féminine, qui se tenait dans des peintures murales disparues. Elle en suit les transfigurations jusqu’en 1470 tandis que Roch mène cette « vie étrange propre à certaines idées visuelles » (Panofsky) caractérisant des formes pareillement exemptes de sources faisant préjuger de leurs contours. Enfin, elle étudie comment, une fois que les retables narratifs s’imposent sur les autels et que les théologiens post-tridentins s’intéressent aux saints, Roch acquiert la forme que la tradition retient.

Mots-clés : sainteté ; Italie ; peinture murale ; retable ; pèlerinage ; peste ; dévotion féminine