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Soutenance

Soutenance de thèse / Hélène Gheysens

L’ED 441 a le plaisir de vous inviter à la soutenance de thèse d’Hélène Gheysens préparée sous la direction de Pascal Rousseau :

Lea Lublin, architecte de l’information

Vendredi 12 mai 2023 à 14h00 à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Centre Panthéon – 12, place du Panthéon – Paris 5e – Salle 216

 

Jury

  • Pascal Rousseau, professeur, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, directeur de thèse
  • Andrea Giunta, professeure, Universidad de Buenos Aires, Visiting scholar, University of Texas at Austin
  • Marcella Lista, conservatrice et chef, Centre Pompidou
  • Arnauld Pierre, professeur, Sorbonne université
  • Elvan Zabunyan, professeure, Université Rennes 2
     

Résumé

Lea Lublin (1929 – 1999) a développé une œuvre plastique polymorphe entre la France et l’Argentine, au cours de la seconde moitié du XXe siècle. Formée aux arts alors que se déploient largement, dans le cadre de la guerre froide, la publicité et la propagande, elle a très tôt conscience du rôle de la culture dans la fabrique et le développement des idéologies. Inspirée par le surréalisme et l’expérience cubaine, elle souhaite donner à l’art, parfois confondu avec la vie, un rôle politique et social révolutionnaire. Elle expérimente différentes pratiques avec l’objectif de mobiliser les regardeurs, avant de s’engager résolument vers la création d’espaces propices à la pensée critique. Elle déploie ainsi un « pop » puis un « conceptualisme» idéologiques qui se caractérisent par leur proximité avec le marxisme (tout en ne s’alignant jamais avec le réalisme socialiste), et la cybernétique. Elle s’engage ensuite dans une contestation systématique des images, à l’aide des sciences humaines et sociales, en utilisant la psychanalyse comme mode de déconstruction des présupposés jugés sclérosants de la pensée. Ses dialogues avec les intellectuels, en particulier Oscar Masotta, Eliseo Verón, Roland Barthes, Philippe Sollers, Julia Kristeva et Jacques Lacan, sont déterminants. Elle développe au fil du temps une attention aux modes de médiation qui invite à penser ses œuvres non comme objets mais comme interactions. Plutôt qu’une esthétique, Lea Lublin défend, en pionnière, une pratique artistique de l’éthique interactionnelle, qu’elle a voulue non autoritaire, et qui a pour vocation de s’incarner dans un espace commun de circulation et de communication.

Mots-clés

Amérique latine, Architecture mentale, Argentine, Art conceptuel, Art idéologique, Art participatif, Art sociologique, Art vidéo, Art et politique, Art et révolution, Avant-gardes Cybernétique, Ethique interactionnelle, Etudes culturelles, Féminismes, Genre, Histoire de l’art, Identité, Interpicturalité, Intertextualité, Linguistique, Maternité, Mind Control, Muséographie, Nouveaux médias, Pop art, Psychanalyse, Sémiologie, Sociologie, Tel Quel, Théorie de la communication, Théorie de l’information.