Image de couverture
Soutenance

Soutenance de thèse / Laurence Gros / Perles, strass et paraître. La joaillerie d’imitation française (1686-1791)

L’ED 441 a le plaisir de vous inviter à la soutenance de thèse de Laurence Gros, préparée sous la direction de Dominique Poulot (directeur de thèse) et Delphine Burlot (co-directrice de thèse) :

Perles, strass et paraître. La joaillerie d’imitation française (1686-1791)

3 décembre 2025, 9h00, Galerie Colbert, 2 rue Vivienne, salle Walter Benjamin

Jury

Dominique Poulot (directeur), Professeur Émérite, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Delphine Burlot (co-directrice) Maître de conférences, HDR, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Emilie Roffidal, Chargée de recherche, HDR, CNRS, Laboratoire FRAMESPA - UMR 5136 (Toulouse)
Anne Perrin-khelissa, Professeur, histoire de l’art moderne, Université de Toulouse
Natacha Coquery, Professeur émérite, histoire moderne, Université Lyon 2
Aziza Gril-mariotte, Professeur, Histoire de l’art moderne, Université Aix-Marseille 
Catherine Lanoë, Professeur, Histoire moderne, Université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines

Résumé

Le siècle des Lumières voit s’épanouir la mode joaillière, portée par une culture du paraître et de la consommation en plein essor. Dans ce contexte, la joaillerie d’imitation s’affirme et rivalise avec la joaillerie authentique, notamment grâce à la création, par un arrêt du 27 juillet 1767, de la profession parisienne de joaillier-faussetier. Cette reconnaissance permet à des marchands-artisans de concevoir en toute légitimité des pièces de joaillerie composées de métaux précieux associés à des pierres gemmes et perles d’imitation.
Ce travail de thèse veut attirer l'attention sur un art qui, entre la fin du XVIIᵉ et la fin du XVIIIᵉ siècle, connait en France un véritable moment de perfection, mais laisse un patrimoine matériel et immatériel qui demeure encore aujourd'hui peu exploité dans le champ académique. Il s’inscrit dans une approche relevant de l’histoire de la culture matérielle et montre comment la joaillerie d’imitation « à la française », reconnue pour ses articles de luxe et de demi-luxe, a profondément renouvelé l’art et le sens de la parure.

Enfin, dans une perspective archéologique et généalogique du bijou de fantaisie, ce travail établit un lien entre les joailliers-faussetiers du XVIIIᵉ siècle et les paruriers parisiens contemporains, spécialistes du bijou de Haute Couture, héritiers de ce savoir-faire aujourd’hui menacé de disparition.

Mots-clés : Joaillerie, imitation, joaillier-faussetier, paraître, luxe, demi-luxe, parure, strass.