Soutenance de thèse / Léa Dreyer / Au seuil de la matérialité : l’œuvre visuelle et sonore de Lars Fredrikson (1926-1997)
L’ED 441 a le plaisir de vous inviter à la soutenance de thèse de Léa Dreyer, préparée sous la direction de Pascal Rousseau :
Au seuil de la matérialité : l’œuvre visuelle et sonore de Lars Fredrikson (1926-1997)
6 décembre 2025
14h00
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne – Galerie Colbert – 2, rue Vivienne, Paris 2e – salle Jullian (1er étage)
Jury
Larisa Dryansky, Maîtresse de conférences HdR, Sorbonne Université. Rapportrice.
Marcella Lista, Conservatrice en chef, Musée national d’art moderne/Centre Pompidou, Paris. Examinatrice.
Emanuele Quinz, Professeur, Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis. Rapporteur.
Pascal Rousseau, Professeur, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Directeur de thèse.
Matthieu Saladin, Professeur, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Examinateur.
Résumé
Lars Fredrikson (1926-1997), artiste suédois méconnu, installé en France à partir des années 1960, poursuit une trajectoire qui traverse la peinture, le cinétisme, la catoptrique, la synthèse vidéo et la télécopie, jusqu’au son projeté. Ce parcours révèle une figure singulière et pionnière du son dans les arts, dont elle enrichit l’historiographie par la spécificité de sa double inscription, dans la continuation naturelle des arts visuels et en parallèle de la musique. Cette œuvre est également emblématique d’une critique de l’hégémonie moderniste de la vision, procédant à une redistribution des structures du sensorium par le démantèlement des conventions de la représentation et de l’image, et une exploration assidue de la physiologie de la perception. Ancrée dans les cultures DIY et articulant pratique radioamateur, bricolage et détournement, elle engage, par une extension opératoire de l’art aux phénomènes imperceptibles, une révision des critères esthétiques à l’aune des techniques médiatiques. Cette exploration dévoile une conception duelle des énergies, entre ondulation et matérialité, entre la tradition historique du modernisme vibratoire et le paradigme informationnel. En regard des théories de la « dématérialisation » conceptuelle de l’art, Fredrikson propose une enquête sur le seuil de la matérialité du médium. Première recherche universitaire consacrée à l’artiste, cette thèse monographique s’attache, au croisement de l’histoire de l’art, des études sonores et des études de médias, à mettre au jour les spécificités de l’œuvre de Lars Fredrikson, en valorisant son dialogue avec l’histoire de la peinture, des arts cinétiques et électroniques, de la musique et des pratiques sonores en art, mais aussi des épistémologies et des cultures matérielles des sciences et des techniques.
Mots-clés : Art Abstrait ; Art et Science ; Art Sonore ; Art Vidéo ; Cinétisme ; Électromagnétisme ; Électronique ; Études de Médias ; Études Sonores ; Optique ; Peinture ; Radiophonie ; Télécopie.