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Soutenance

Soutenance de thèse / Sébastien Mantegari-Bertorelli / Le monde des relations. Les œuvres visuelles de Carl Gustav Jung (1875-1961)

L’ED 441 a le plaisir de vous inviter à la soutenance de thèse de 
Sébastien MANTEGARI-BERTORELLI, préparée sous la direction de Philippe DAGEN, et intitulée :

Le monde des relations. Les œuvres visuelles de Carl Gustav Jung (1875-1961) :
Une histoire de l’art du premier XXe siècle

29 novembre 2025
14h00, Galerie Colbert, salle Perrot (2e étage)

Jury

Régine BONNEFOIT, Professeure, Université de Neuchâtel, Rapportrice
Philippe DAGEN, Professeur, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Directeur de thèse 
Andreas KILCHER, Professeur, Eidgenössische Technische Hochschule (ETH), Zürich, Rapporteur 
Christine MAILLARD, Professeur, Université de Strasbourg, Co-directrice 
Julie RAMOS, Professeure, Université de Strasbourg, Examinatrice 
Pascal ROUSSEAU, Professeur, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Examinateur

Résumé

Si l'œuvre scientifique du psychiatre suisse Carl Gustav Jung (1875-1961) fait aujourd’hui l’objet d’une large diffusion, sa production visuelle est en revanche beaucoup moins connue et étudiée, ce dernier n’ayant, de son vivant, jamais montré ses œuvres en dehors d’un cercle restreint de proches. Cette thèse se donne donc pour objet l’analyse de l’ensemble des œuvres visuelles réalisées par Jung au cours de sa vie, soit, au-delà des images de son célèbre Livre rouge, l’ensemble des peintures et des dessins réalisés de sa main, ses sculptures, ainsi que les incursions qu’il a pu faire dans le champ de l’architecture. 
Ces recherches interrogent ainsi la manière dont Jung s’inscrit dans les problématiques, les développements techniques et les recherches des artistes de son époque, mais également la façon dont il s’en démarque, dans le but de l’inscrire, avec toute sa singularité et à rebours d’une lecture téléologique, dans une histoire de l’art élargie en termes d’acteurs, de conceptions et d’enjeux. 
L’analyse du travail visuel du psychiatre s’effectue alors ici selon quatre axes, qui sont autant de manières d’aborder l’art moderne : la place du « Je » de l’artiste et l’expression de son individualité – parfois même inconsciente – dans son travail visuel ; l’importance de la spiritualité et la recherche de son mythe personnel ; l’intérêt pour les primitivismes dans la quête d’une forme supposée première de la création ; une certaine forme de sécession vis-à-vis du monde moderne enfin, et la création du sien propre, univers clos et total. En somme, à travers le cas de Jung et de ses œuvres visuelles, ce travail vise à interroger la notion même de modernité au début du XXe siècle en tant que phénomène homogène et continu. Il s’agit d’analyser les résistances, les déviations et les ramifications qu’elle a suscitées, et de participer ainsi à la remise en question de l’idée selon laquelle l’histoire de l’art serait une succession, sinon évolutionniste, du moins linéaire et unique de courants et de styles ; en somme « des » modernités plutôt que « la » modernité.

Mots-clés : Carl Gustav Jung – Art suisse – Modernités – Arts et spiritualités – Modernisme occulte – Utopies – Mythes – Primitivismes – Sécession – Art et psychologie