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Soutenance

Soutenance de thèse / Stéphanie Barbier / Des plasticités de l’optique en photographie (1890-1957)

L’ED 441 a le plaisir de vous inviter à la soutenance de thèse de Stéphanie Barbier, préparée sous la direction de Michel Poivert :

Des plasticités de l’optique en photographie (1890-1957)

Mercredi 29 novembre 2023 à 14h à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
12, place du Panthéon – Paris 5e – Salle 216

Jury

Mme Nathalie DELBARD, Professeure, Université de Lille
Mme Anne-Cécile GUILBARD, Maître de conférences HDR, Université de Poitiers
M. Olivier LUGON, Professeur, Université de Lausanne
M. Michel POIVERT, Professeur, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Directeur de thèse)
M. Alexander STREITBERGER, Professeur, Université Catholique de Louvain
Mme Dominique VERSAVEL, Cheffe du service de la photographie et conservatrice en charge de la photographie du XXe siècle, Bibliothèque nationale de France

Résumé

Le terme d’optique en photographie s’entend aussi bien comme une notion de physique, une question instrumentale, un enjeu de perception ou une problématique conceptuelle, ce qui l’a toujours rendu difficile à appréhender du point de vue de l’histoire de l’art. Cette thèse tente de surmonter cette difficulté et propose de considérer l’optique comme une culture restée peu visible dans l’histoire du médium. L’enjeu consiste à mieux en cerner les formes et les usages dans la première moitié du XXe siècle. Partant du constat que l’optique se lit plus volontiers qu’elle ne s’observe à partir d’un corpus d’images, notre recherche s’appuie sur une littérature faite de manuels et d’articles théoriques, issus entre autres du mensuel suisse Camera et de l’annuel allemand Das Deutsche Lichtbild. L’étude se concentre sur les écrits de photographes soucieux de transmettre leurs connaissances et leurs savoir-faire autour de la maîtrise de la lumière. Nous avons choisi de la circonscrire aux scènes allemandes et américaines où l’industrie connut les développements les plus significatifs à partir de 1890 ‒ et l’apparition des anastigmats à Iéna ‒ jusqu’à l’aube des années soixante. Ainsi, en plaçant la mire du côté des protocoles et du matériel y ayant trait, une nouvelle lecture de l’histoire du médium se dessine. Cette dernière mobilise des figures de fins techniciens longtemps restés dans l’ombre à l’instar de Karl Struss, Carlotta Corpron ou Fred Koch et nous invite à opérer des rapprochements inattendus entre des artistes qui se rejoignent dans les choix instrumentaux qu’ils opèrent, ou dans le plaisir qui les pousse à perfectionner eux-mêmes les dispositifs dont ils ont besoin. Certains collaborent avec les fabricants de matériel. Dès lors, l’expérimentation optique joue à plein. La lumière intervient tant comme un matériau que comme un sujet de création. Qu’elle soit naturelle, stroboscopique, polarisée, réfléchie, etc., elle est à l’origine de protocoles photographiques pluriels et féconds.

Mots-clés : Optique ; culture de l’optique ; objectif photographique ; lentille ; anastigmat ; soft-focus ; médias optiques ; matériel photographique ; inconscient optique ; expérimentations ; Lette-Verein ; Kipho ; microphotographie ; macrophotographie ; radiographie ; distorsions ; lumière ; aberrations optiques.