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Soutenance

Soutenance de thèse / Yvon Le Bras / La gravure visionnaire

L’ED 441 a le plaisir de vous inviter à la soutenance de thèse de M. Yvon Le Bras, préparée sous la direction de M. Emmanuel Pernoud :

La gravure visionnaire, autour de Michel Random et de la galerie Michèle Broutta, des années 1970 aux années 2010 : une qualification artistique à l’épreuve du « grand récit »

Le lundi 9 janvier 2023, Galerie Colbert (2 rue Vivienne, 75002 Paris),
salle Vasari, à 14h00

Jury

Céline CHICHA-CASTEX, conservateur des estampes contemporaines au département des Estampes et de la Photographie, Bibliothèque nationale de France
Fabrice FLAHUTEZ, professeur d’histoire de l’art contemporain, Université Jean Monnet, Saint-Étienne
Marie GISPERT, maîtresse de conférences HDR en histoire de l’art contemporain, Université Paris1 Panthéon-Sorbonne
Martial GUÉDRON, professeur d’histoire de l’art moderne, Université de Strasbourg
Emmanuel PERNOUD, professeur émérite d’histoire de l’art contemporain, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Résumé

Au milieu des années 1970, quelques jeunes graveurs, fidèles à l’image figurative et narrative, à contre-courant de la postmodernité, ont été qualifiés d’artistes « visionnaires ». On doit cette dénomination au critique Michel Random, qui la défendit avec la collaboration de la galerie Michèle Broutta. L’idée d’un art visionnaire, nouvellement établie dans le paysage artistique, a ainsi été le point de départ de ce travail de recherche. Il s’agissait d’en apprécier les manifestations et l’ampleur, sans céder à la tentation d’une reconstruction a posteriori. La démarche a emprunté des voies multiples : celle de l’enquête pour établir la chronologie des événements ; celle de l’entretien avec les artistes, galeristes et collectionneurs ; celle d’un balayage terminologique, afin de préciser l’archéologie de ce terme, précocement utilisé par Henri Focillon ; celle d’une réflexion méthodologique pour éclaircir le principe de la catégorisation et la façon dont s’écrit l’histoire de l’art ; enfin, celle de la recomposition de l’écologie de l’image visionnaire pour en distinguer les influences, les voisinages et les emprunts à la culture savante et populaire. Il en ressort un paysage disparate, une théorie profuse, un imaginaire éclectique, propice à des lectures multiples. À défaut de groupe ou de mouvement, il reste un « climat », avec une iconographie singulière, des marqueurs d’identité et des thèmes récurrents. Ainsi, en dépit de sa fragilité catégorielle, l’art visionnaire n’en possède pas moins quelques certitudes plastiques.

Mots-clés

Gravure, imaginaire, vision, visionnaire, fantastique, catégorisation, qualification, épistémologie, atelier, spiritualité, Grand Jeu, surréalisme, New Age, Planète, Pop culture, bande dessinée, gravure traditionnelle, technique de la gravure, fortune critique, Nouvelles de l’estampe, galerie, exposition, institution culturelle.
Breton André, Broutta Michèle, Csech Hélène, Desmazières Érik, Doaré Yves, Focillon Henri, Houtin François, Le Maréchal, Lodého Étienne, Lunven François, Mathieux-Marie Jean-Michel, Mazuru Didier, Mockel Francis, Mohlitz Philippe, Moreh Mordecaï, Random Michel, Rubel Georges, Tazé René, Trignac Gérard, Velly Jean-Pierre.