La Renaissance des origines
Commencement, genèse et création dans l’art des XVe et XVIe siècles
Dans l’histoire occidentale, la première modernité n’est pas seulement l’âge de l’« Humanisme », des « génies » de l’art, des « Grandes découvertes » et de la « Révolution scientifique », elle marque aussi l’avènement d’une réflexion inédite sur les origines, où les individus se prennent à imaginer et à réinventer les commencements pour mieux penser un présent qui ne cesse de se reconfigurer.
Cette Renaissance des origines se nourrit des divers mythes et croyances cosmogoniques et anthropogoniques, mais aussi des généalogies symboliques du pouvoir qui, se multipliant dans toute l’Europe, témoignent de l’investissement politique du temps originel. Pour les artistes – dont les productions furent les principaux agents de cette réflexion –, la figuration des origines apparaît inséparable des mythes de naissance de l’art et de la mise en scène du travail artistique.
Voir ou revoir la Renaissance à la lumière des origines – du monde, de l’humanité, de la polis et de l’art –, telle est l’ambition de ce volume qui réunit les contributions de spécialistes en sciences humaines – histoire de l’art, histoire, géographie, littérature ou philosophie –, intervenus à l’occasion du colloque La Renaissance des origines qui s’est tenu en juin 2018 à l’Université de Tel Aviv et à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.